
Physiopathologie moléculaire des phospholipases A2 et de leurs médiateurs
Présentation
Les phospholipides sont des constituants majeurs des membranes intracellulaires et plasmiques des cellules eucaryotes. Ils sont aussi présents dans le milieu extracellulaire, par exemple dans des particules lipidiques comme les microvésicules et les exosomes libérés en conditions physiologiques et physiopathologiques, les lipoprotéines, le surfactant pulmonaire, la barrière lipidique de la peau, les lipides alimentaires, etc. Ils sont aussi présents dans les membranes de virus, de bactéries, de parasites et de plantes. On distingue à ce jour environ 10000 espèces moléculaires de phospholipides (www.lipidmaps.org; www.gerli.fr). Les phospholipides sont insolubles dans l’eau et s’organisent en monocouche ou bicouche lipidique avec d’autres lipides et protéines membranaires pour conférer aux organelles de la cellule et autres particules lipidiques des propriétés biophysiques et biochimiques uniques.
On retrouve en face de ces phospholipides différentes classes d’enzymes dont les phospholipases A2 (PLA2) qui hydrolysent ces phospholipides « dans tous leurs états » mais de façon régulée et spécifique. Chez l’homme, on distingue environ 30 gènes codant pour des PLA2 soit intracellulaires soit sécrétées (sPLA2) qui vont participer à la biosynthèse, au remodelage membranaire et au métabolisme des phospholipides. Les PLA2 jouent ainsi des rôles distincts dans le métabolisme et la production de médiateurs lipidiques aux fonctions biologiques multiples. Certaines sPLA2 se lient aussi à des récepteurs comme PLA2R1, une protéine multifonctionnelle et originale de la famille des lectines de type C, présente notamment dans le rein et différentes cellules épithéliales et immunitaires.
Les objectifs de l’équipe visent à identifier de nouvelles fonctions des sPLA2 et de PLA2R1 dans diverses conditions physiologiques et physiopathologiques, avec en ligne de mire l’idée que les sPLA2 et leur récepteur PLA2R1 constituent des cibles thérapeutiques dans des pathologies humaines. Les projets se veulent translationnels, de la biologie moléculaire à la clinique.